François Fillon : « Osons dire, osons faire…»

0
1430
francois fillon
francois fillon

Faisant fi des statistiques et de la presse qui n’a d’yeux que pour messieurs Valls et Juppé, l’ancien Premier ministre François Fillon vient de présenter en cette dernière semaine d’août à Rouez-en-Champagne (Sarthe) son programme « TGV » qu’il appliquera s’il est élu en 2017. Donnant le ton dès son discours d’ouverture, il a averti :

« Maintenant, il faut jeter toutes nos forces dans la bataille. On a accumulé suffisamment de propositions et d’énergie pour passer à la vitesse supérieure ».

Dans son manifeste pour la France, fascicule de 35 pages intitulé « Osons dire, osons faire » et dont les 400 membres de son parti assurent la promotion, François Fillon promet que « les cent jours suivant l’élection seront tout entiers consacrés aux réformes de fond ». Sa méthode ? La voie référendaire.

5 référendums auxquels François Fillon avoue avoir pensé déjà depuis plusieurs années.

Une première consultation sur l’équilibre des comptes sociaux, François Fillon souhaitant inscrire l’équilibre budgétaire dans la constitution.

“Une fois que ce sera dans la constitution, si le gouvernement présente un budget en déséquilibre, le Conseil constitutionnel l’annulera”, a-t-il annoncé.

Un autre référendum porterait sur l’organisation des territoires.

force republicaine
“C’est-à-dire le rapprochement des départements et des régions avec la réforme que nous avions mis en place dans le quinquennat précédent qui consistait à avoir un seul élu pour les deux collectivités. Si on veut baisser la dépense publique, il faut moins de collectivités. Maintenant, il y a cinq niveaux d’administration locale sur la région Ile-de-France (…), tout ça est absurde et doit être réformé”, a insisté François Fillon.

Les trois autres consultations populaires porteraient enfin sur l’égalité stricte des règles de retraite, l’immigration par quota et sur une modernisation de l’Assemblée nationale et du Sénat avec à la clef moins d’élus dans ces deux chambres.

Mal aimé des sondages, François Fillon a des idées qu’il veut désormais appliquer, ses deux rivaux ne se gênant pas pour les lui piquer :

« Mes concurrents qui disaient qu’on ne peut pas gagner avec un projet comme le mien sont en train de le piller largement » remarque-t-il.

Contrairement à Sarkozy et Juppé qui tous deux se targuent d’avoir changé, François Fillon ne le dit pas, assume les critiques dont fait l’objet le bilan, et souhaite une rupture totale avec les politiques menées jusqu’à aujourd’hui.

Sarkozy a repris le parti, Juppé est à la mode, Bruno Le Maire plaît avec son côté « renouveau », mais les effets de mode sont parfois éphémères et une bulle a vite fait d’éclater, et tout comme Jacques Chirac que l’on donnait perdant face à Balladur et qui a continué sans se soucier des sondages, François Fillon est égal à lui-même, travailleur, tenace et constant, un homme de terrain qui connaît la France et dont la solidité et les vertus présidentielles sont loin d’être négligeables