Fondation François Schneider “Talents Contemporains 2012”

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    Mehdi MEDACCI
    “Murs’ Mehdi MEDACCI

    La Fondation François Schneider a inauguré hier, le jeudi 16 mai son centre d’art contemporain dédié à la thématique de l’eau et cet espace ouvrira ses portes au public en septembre 2013. La Fondation François Schneider a pour vocation de soutenir la création contemporaine par l’acquisition d’oeuvres réalisées par des artistes dont le talent n’est pas encore reconnu. Chaque année la Fondation organise le concours des “Talents Contemporains” pour mettre en valeur sept artistes s’exprimant sur le thème de l’eau.

    Pour choisir les lauréats des “Talents Contemporains 2012”, pour chacune des quatre catégories sculpture/installation, peinture/dessin, photographie et vidéo, quatre comités d’experts ont sélectionné les oeuvres ou projets des 40 finalistes parmi les 3176 artistes candidats, originaires de 104 pays répartis sur les 5 continents.

    Le jour de l’inauguration, le centre d’art présentera les oeuvres des 7 lauréats des “Talents Contemporains 2011” ainsi que les projets des 40 finalistes des “Talents Contemporains 2012” et les oeuvres de sa collection permanente.

    La Fondation François Schneider a été créée en décembre 2000. Reconnue d’utilité publique par décret du Premier Ministre en date du 10 août 2005, elle poursuit les deux actions que, dès le premier jour, son fondateur voulait mettre en oeuvre :

    • En faveur des jeunes défavorisés de l’Yonne et du Haut-Rhin – départements auxquels François Schneider est attaché par ses origines – pour leur permettre grâce à des bourses d’études d’accéder à l’enseignement supérieur. Les bourses allouées sont comprises entre 500 et 10 000 €. Le budget alloué chaque année par la Fondation François Schneider est de l’ordre de 300 000 euros.

    • En faveur des artistes contemporains, qui, à travers un programme d’acquisition d’oeuvres, bénéficieront d’une importante mise en lumière. Les projets des artistes primés par les « Talents Contemporains », une fois réalisés, seront exposés dans le centre d’art de la Fondation, à Wattwiller. Ce sera pour ces artistes l’occasion de bénéficier d’une visibilité nationale et internationale, et de présenter aussi bien leurs projets que leurs oeuvres dans leur ensemble. Chaque année, la dotation globale des “Talents Contemporains” s’élève à 300 000 euros.

    Le Grand Jury International des « Talents Contemporain 2012 » s’est réuni au centre d’art contemporain de la Fondation François Schneider le 15 mai 2013. A l’issue des délibérations et le jour de l’inauguration du centre d’art contemporain de la Fondation, le Président Jean-Noël Jeanneney a communiqué la liste des lauréats :

    • « Talent Contemporain » catégorie dessin, Mme Jessie BRENNAN pour son œuvre The cut
    • « Talent Contemporain » catégorie installation, M. Hicham BERRADA pour son œuvre Arche de Miller-Urey
    • « Talent Contemporain » catégorie peinture, Mme Claire CHESNIER pour son œuvre CCIX-CCVIII
    • « Talent Contemporain » catégorie photographie, Mme Rahshia Linendoll-Sawyer pour son œuvre We are note made of wood
    • « Talent Contemporain » catégorie sculpture, M. Valère COSTES pour son œuvre Dark Rain
    • « Talent Contemporain » catégorie vidéo, Mme Nour AWADA pour son œuvre Les ruisselantes
    • A l’unanimité, le « Talent d’Eau 2012 » a été attribué à M. Mehdi MEDACCI pour son œuvre Murs

    Mehdi Meddaci, né en 1980 – France

    Murs, 2011, installation vidéo, 44 min, dimensions variables

    Le travail plastique de Mehdi Meddaci se construit par strates successives sous forme de dispositifs ou de modules autonomes qui mettent en résonance photographie, vidéo et cinéma. Tout dans ses oeuvres réside dans le déplacement, l’intervalle, l’espace « entre », entre le son et l’image, entre le document et l’artifice, entre une rive et l’autre, entre mémoire et utopie, entre le vacillement des corps et la prégnance des paysages. À l’image de Murs, qui montre un corps regardant défiler le Temps. Mais surtout un geste d’une violence sourde et muette qui garde en lui les tensions inhérentes du seuil pour ne pas oublier l’exil. Paradoxalement, c’est dans l’attente, contre le mur, que le besoin de traversée, de route et de retour est le plus perceptible. Murs apparaît alors à travers un paysage, une terre, un territoire, mais les situations, les dialogues et les gestes, saisis dans leur vérité, à la limite d’un document, forment le contexte nécessaire à une histoire : à un défilement du temps.

    Fondation François Schneider