De David à Courbet au Musée d’art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand

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Courbet - Jean-Bernard Duvivier (1762-1837) Scène de déluge Vers 1815, huile sur toile Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon © Besançon, musée des beaux-arts et d’archéologie, cl. Charles Choffet
Courbet - Jean-Bernard Duvivier (1762-1837) Scène de déluge Vers 1815, huile sur toile Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon © Besançon, musée des beaux-arts et d’archéologie, cl. Charles Choffet

Chefs-d’oeuvre du musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon. De David à Courbet, exposition Du 17 mars au 3 septembre 2017, au Musée d’art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand.

Profitant de la fermeture pour rénovation du musée des Beaux-Arts de Besançon, le MARQ s’apprête à accueillir une soixantaine de chefs-d’œuvre de la peinture de la première moitié du XIXe siècle, de David, Courbet mais aussi Géricault, Gérôme, Ingres, Scheffer, Goya et de nombreux autres. Cette exposition couvre une époque particulièrement riche, diverse et foisonnante de l’histoire de l’art où les institutions et les codes artistiques sont secoués par les artistes. Du néoclassicisme basé sur le dessin au réalisme en passant par le romantisme et son foisonnement de couleurs, des années 1790 aux années 1850, les grands mouvements s’enchaînent, faisant pressentir les bouleversements qui ont secoué institutions et codes artistiques.

Quels étaient les procédés utilisés par les peintres pour réaliser leurs portraits, paysages ou peintures d’histoire, c’est ce que cette exposition entend faire découvrir au public, grâce à plusieurs esquisses, études ou tableaux inachevés, parfois en résonance avec certaines œuvres du MARQ. Commençant par La Défense des Gaules de Chassériau pour s’achever par le Serment du jeu de Paume de David jamais achevé, le public pourra s’imprégner de ces grands mouvements artistiques tout en cheminant dans la hiérarchie des genres qui régentait la peinture en France depuis le XVIIe siècle, hiérarchie dont les fondements ont été clairement exprimés en 1667 par le théoricien André Félibien dans une préface des Conférences qu’il donna à l’Académie royale de peinture et de sculpture : « Celui qui fait parfaitement des paysages est au-dessus d’un autre qui ne fait que des fruits, des fleurs ou des coquilles. Celui qui peint des animaux vivants est plus estimable que ceux qui ne représentent que des choses mortes et sans mouvement ; et comme la figure de l’homme est le plus parfait ouvrage de Dieu sur la Terre, il est certain aussi que celui qui se rend l’imitateur de Dieu en peignant des figures humaines est beaucoup plus excellent que tous les autres… un Peintre qui ne fait que des portraits n’a pas encore cette haute perfection de l’Art et ne peut prétendre à l’honneur que reçoivent les plus savants. Il faut pour cela passer d’une seule figure à la représentation de plusieurs ensembles ; il faut traiter l’histoire et la fable ; il faut représenter de grandes actions comme les historiens, ou des sujets agréables comme les Poètes ; et montant encore plus haut, il faut par des compositions allégoriques, savoir couvrir sous le voile de la fable les vertus des grands hommes, et les mystères les plus relevés. »

Du plus noble au moins noble, on trouvait donc la peinture religieuse, la peinture mythologique et la peinture de bataille ; puis le portrait ; les paysages, dans lesquels les marines occupent une place supérieure en raison des connaissances techniques qu’elles exigent ; les scène de genre, représentant des scènes de la vie quotidienne ou intime et enfin les natures mortes de fleurs (distinguée par sa difficulté technique), de fruits, de coquillages, de gibiers, poissons et autres  animaux.

Si cette conception fut suivie par les peintres italiens dès le XVe siècle, les académies artistiques s’appuyèrent dessus du XVIe au XVIIIe siècle, et la hiérarchie des genres gouverna les arts jusqu’au XIXe siècle, époque à laquelle les artistes, en quête de modernité, réécrivirent leurs propres codes artistiques.Outre la richesse de l’exposition elle-même, de nombreuses activités seront proposées au public : des visites en groupes ou en familles, des ateliers, conférences, workshops….

Photo : Jean-Bernard Duvivier (1762-1837) Scène de déluge Vers 1815, huile sur toile Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon © Besançon, musée des beaux-arts et d’archéologie, cl. Charles Choffet

[vc_text_titles title=”LES TROIS GRANDS MOUVEMENTS DE LA 1RE MOITIÉ DU XIXE SIÈCLE” title_type=”h3″ page_title_type=”v1″ title_align=”left”]
[vc_text_titles title=”LE NÉOCLASSICISME” title_type=”h3″ page_title_type=”v1″ title_align=”left”]

Le néoclassicisme en peinture est mis au point dans les années 1780, et perdure jusque vers 1820. En France, Jacques-Louis David en est le plus éminent représentant. Les peintres néoclassiques s’intéressent avant tout aux sujets historiques, antiques mais aussi contemporains. Ainsi, David projette dès 1789 un grand tableau représentant Le Serment du Jeu de paume. Ils peignent aussi des portraits ou des paysages, très appréciés par le public de l’époque. Dans tous ces genres, leur style est linéaire et leur facture est lisse.

[vc_text_titles title=”LE ROMANTISME” title_type=”h3″ page_title_type=”v1″ title_align=”left”]

Il émerge en peinture dès les années 1810, avec la figure pionnière de Théodore Géricault, et s’épanouit jusqu’au milieu du XIXe siècle. La sensibilité personnelle des artistes, la recherche de liberté, la spiritualité sont caractéristiques de ce mouvement. Certains peintres cherchent à rompre avec le style néoclassique en faisant primer la couleur sur le dessin, la touche visible sur la facture lisse. D’autres s’intéressent à des sujets historiques différents, moins édifiants que les néoclassiques : histoires d’amour, anecdotes morbides ou bizarres.

[vc_text_titles title=”LE RÉALISME” title_type=”h3″ page_title_type=”v1″ title_align=”left”]

Ce terme désigne le rendu fidèle du réel par les artistes. Mais dans l’histoire de la peinture, il désigne un mouvement émergeant dans les années 1850, auquel sont rattachés des artistes gravitant autour de Gustave Courbet. Les peintres réalistes rejettent la peinture d’histoire, préférant s’inspirer de la vie quotidienne de leur temps. Ils privilégient le portrait, le paysage et la scène de genre. Le réalisme découle du romantisme, qui avait placé l’artiste au centre de son œuvre. Dans l’exposition, ce mouvement est illustré par les œuvres de Courbet, qui cherche à transcrire ce qu’il voit à travers le filtre de sa sensibilité.

[vc_text_titles title=”Informations pratiques : ” title_type=”h4″ page_title_type=”v1″ title_align=”left”][vc_contact_info icon=”arrows-ccw”]

De David à Courbet au Musée d’art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand
Exposition du 17 mars au 3 septembre 2017

musée d’art Roger-Quillio – le MARQ
Quartier historique de Montferrand
Place Louis-Deteix
63100 Clermont-Ferrand

www.clermontmetropole.eu

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